Selon L’ONU, environ 1/3 de la nourriture produite dans le monde est perdue ou gaspillée chaque année. Cela représente 1,3 milliard de tonnes de nourriture gaspillée. En France, l’Ademe estime qu’environ 9 millions de tonnes de nourriture sont gaspillées chaque année. En cohérence avec la loi AGEC votée en 2020, le ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des territoires a lancé en mars 2023 un nouveau label anti gaspillage alimentaire destiné aux entreprises.
Quel est ce nouveau label ?
L’État a profité du salon de l’agriculture pour dévoiler cette nouvelle marque d’anti gaspillage. Ainsi, ce nouveau label est en vigueur depuis le 1er mars 2023 et concerne les acteurs de la distribution alimentaire. Concrètement, ce sont les GMS, grossistes et métiers de bouche. Il est en adéquation avec la loi AGEC et vise à réduire toutes les formes de gaspillage pour favoriser une économie circulaire. Le label est décerné aux entreprises qui s’engagent à réduire leur gaspillage, tout en adoptant des pratiques plus respectueuses de l’environnement.
Aussi, l’attribution du label se base sur plusieurs éléments. On peut nommer la mise en place d’une politique de réduction des déchets, la mesure et la réduction des pertes alimentaires, la mise en place d’une stratégie d’achats responsables ou encore la mise en place de pratiques de transport durable. 3 niveaux différents déterminent le grade d’implication des entreprises.
Niveau 1 : engagement
« L’établissement a pris conscience de son gaspillage alimentaire et a initié une démarche globale pour le réduire. Le degré de maturité dans la réalisation des actions est moyen. »
Niveau 2 : maîtrise
« L’établissement a mis en place une démarche de réduction du gaspillage alimentaire plus ciblée et engagée dans la durée. Le degré de maturité dans la réalisation des actions est bon. »
Niveau 3 : exemplaire
« L’établissement s’engage complètement dans la réduction du gaspillage alimentaire à travers une démarche complète et pérenne. Le degré de maturité dans la réalisation des actions est excellent. »
De plus, une mention spéciale peut également être accordée après le niveau 3 d’exemplarité. Elle est admise aux entreprises qui dépassent le seuil de 120 points sur l’audit réalisé. Cela signifie que l’organisation est proche du zéro déchet alimentaire grâce à ses actions. Elle témoigne ainsi d’une efficacité exemplaire dans la lutte contre le gaspillage alimentaire.
Comment obtenir ce label ?
Le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires a agréé 4 organismes certificateurs :
- Ecocert France
- Bureau Veritas Certification
- SGS International Certification services
- AFNOR Certification
Ces organismes vérifieront l’admissibilité des entreprises et valideront ou non leur participation. Puis, une fois l’organisme affecté, un premier travail d’observation s’effectue sur différents critères propres à chaque candidat.
| GMS | Grossistes | Métiers de bouche | |
|---|---|---|---|
| Critères | Selon la taille du magasin : <400 m2, entre 400 et 2500 m2, >2500 m2 | Produits surgelés et froid négatif/ambiant, froid positif et ultra frais | La boucherie/charcuterie, la boulangerie/pâtisserie, fromage, primeurs, poissonnerie |
L’organisme analysera par la suite les pertes alimentaires. Ainsi, la mesure des métiers de bouche se fixe sur le gaspillage alimentaire réalisé. Tandis que la mesure des GMS et grossistes s’effectue sur la casse nette.
Phénix définit la casse comme étant “l’ensemble des produits qui ont été achetés par un magasin à un tarif normal mais qui n’ont pas été vendus à leur prix normal ”. La casse nette est quant à elle “la perte sèche pour le magasin ” ce qui correspond à tout ce qui n’a pas pu être vendu ou donné.
Enfin, l’organisme produira un audit grâce aux informations retenues. Cet audit se basera sur les concepts des domaines d’action, des critères de labellisation et des actions réalisées.
Pour des informations supplémentaires, consultez ce référentiel édité par le ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des territoires -> écologie.gouv.fr
Sources :
