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Déstockage de l’industrie agroalimentaire : quelles solutions ?

6 septembre 2022

Le gaspillage alimentaire passe par toutes les phases : gaspillage lors de la production, de la transformation, de la distribution et de la consommation des produits. L’industrie agroalimentaire peut améliorer sa gestion, notamment par le déstockage.

Urbyn revient sur le déstockage de l’industrie agroalimentaire, à travers des chiffres, les causes du gaspillage ainsi que 4 solutions pour y remédier.

Le gaspillage alimentaire en quelques chiffres

Chaque année en France, Silo estime le volume de tonnes de nourriture jetées à 10 millions. Le gaspillage le plus souvent évoqué est le gaspillage lors de la consommation de la nourriture, mais le gaspillage s’étend sur toute la durée de vie du produit, comme le montre le tableau ci-dessous.

Etape de la chaineNombre de tonnes gaspillées Proportion sur le total de tonnes gaspillées
Production3,2 millions32%
Transformation2,1 millions21%
Distribution1,4 millions14%
Consommation3,3 millions33%

Ainsi, on voit que sur les 10 millions de tonnes de nourriture gaspillée chaque année :

  • un tiers du volume gaspillé est jeté à l’étape de la consommation ;
  • un autre tiers est gaspillé dès l’étape de la production ;
  • 2,1 millions de tonnes sont gaspillées à l’étape de la transformation ;
  • et le gaspillage lors de la distribution, bien que ce soit l’étape où il y a le moins de gaspillage, s’élève à plus d’un million de tonnes jetées.

Les industriels, surtout concernés par les étapes de production et de transformation, jettent 5,3 millions de tonnes de nourriture chaque année. Urbyn a donc étudié les diverses causes du gaspillage des industriels de l’agroalimentaire.

destockage alimentaire

Industrie agroalimentaire : pourquoi certains stocks sont invendus ?

5,3 millions de tonnes de nourriture se retrouvent invendues chaque année dans l’industrie agroalimentaire. Diverses raisons expliquent ce chiffre.

  • Problèmes logistiques
  • Déférencement
  • Production éphémère
  • Erreurs d’étiquetage
  • Ecart entre prévisionnel et réel
  • Changement de packaging
  • Changement de gamme
  • Calibrage

Les industriels de l’agroalimentaire, pour faire face à ces problèmes de stockage, recherchent des acheteurs pour déstocker leurs produits ou matières premières afin d’éviter la destruction de ces ressources. Mais quelles solutions sont sur le marché actuellement ?

Les solutions de déstockage pour l’industrie agroalimentaire

Face au problème de logistique et de gaspillage des ressources de l’industrie agroalimentaire, de nombreux projets se sont formés pour répondre à ces besoins. Urbyn revient sur plusieurs solutions efficaces et qui ont fait leurs preuves dans le déstockage de l’industrie agroalimentaire.

Stokelp

Stokelp est une marketplace de valorisation de surstocks de matières premières, spécialement conçue pour les industriels de l’agroalimentaire. Spécialisé sur le déstockage de matières premières et permettant de réduire le gaspillage dès l’étape de production, le fonctionnement de Stokelp est simple. Un industriel souhaite se séparer de matières premières : il met donc une annonce en ligne sur la plateforme Stokelp. Par la suite, Stokelp agit comme intermédiaire, et trouve d’autres industriels potentiellement acheteurs. Les équipes de Stokelp négocient, puis gèrent l’aspect administratif et logistique de l’opération.

Silo

Silo est une solution de revente et dons de stocks de produits finis. Elle agit donc à la deuxième étape de la chaine, la transformation, et permet de limiter le gaspillage de produits finis. Silo a développé un réseau composé de 150 acheteurs professionnelsassociations caritatives et déstockeurs. Il suffit de confier la gestion de ses stocks d’invendus aux experts de Silo qui se chargeront de mener l’opération. Le processus de déstockage de l’industrie agroalimentaire par Silo se divise en quatre étapes :

  1. Listing : l’industriel souhaitant déstocker ses produits liste ces derniers sur un formulaire fourni par Silo.
  2. Appel d’offre : l’industriel fixe des critères de vente. Silo propose ensuite les produits à ses partenaires qui répondent aux critères du vendeur, et ils disposent de 5 jours pour se positionner sur l’offre.
  3. Validation de l’offre : Silo communique les offres des potentiels acheteurs à l’industriel vendeur, avant de valider la vente des stocks.
  4. Livraison : pour finir, les stocks sont soit livrés par le vendeur, soit enlevés sur site par l’acheteur.

La solution de déstockage de l’industrie alimentaire de Silo permet de tracer ses produits revendus, d’avoir un retour sur les ventes, ainsi que de bénéficier d’un service client dédié.

Phenix

En parallèle de son activité B2C, Phenix développe également son activité B2B, notamment à destination des industriels. Phenix propose trois solutions en fonction des besoins des industriels :

  1. Conseil et prévention du gaspillage : les équipes de Phenix accompagnent les industriels dans l’analyse du gaspillage, ainsi qu’à l’application de solutions pour répondre à ces problèmes. Ces solutions peuvent réduire la consommation de ressources ou encore valoriser des surstocks.
  2. Ventes de paniers sur l’application Phenix : comme mentionné précédemment, Phenix agit également en B2C. L’entreprise propose donc la vente de paniers d’invendus des industriels à sa base de 2,5 millions d’utilisateurs.
  3. Don à des associations : grâce à son réseau de 1500 associations, Phenix peut donner une seconde vie aux invendus des industriels.

Comerso

Comerso travaille avec les entreprises, notamment les industriels, pour mettre en œuvre des solutions de valorisation d’invendus alimentaires ou non-alimentaires. Pour les industriels, trois solutions sont proposées :

  1. Don aux associations : même si une entreprise donne déjà à des associations, Comerso propose d’élargir son périmètre de dons, de former les collaborateurs à la qualité des dons, ou encore d’être accompagné par un expert anti-gaspillage 5 jours sur 7.
  2. Pilotage : Comerso a développé un logiciel de pilotage administratif numérique. Ce logiciel permet entre autre de visualiser son activité en temps réel, avec les économies faites, des statistiques sur les dons effectués, la typologie des produits ou encore son impact social.
  3. Communication : enfin, Comerso propose de communiquer sur les actions mises en place, grâce à un plan de communication interne et/ou externe.

Que faire si mes invendus ne peuvent pas être donnés ou vendus ?

Il peut arriver que les surstocks ne peuvent pas être donnés ou vendus. La loi « Garot » interdit la destruction volontaire de ressources alimentaires, incluant les biodéchets. De ce fait, la valorisation est la solution la plus favorable, en particulier la valorisation organique. Le recyclage est considéré comme une seconde vie, mais s’il n’est pas possible dans le cas des matières organiques, alors la valorisation par le compost ou la méthanisation, deux solutions de valorisation organique, sont parfaitement envisageables.

 

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